Victor Beth, Fondateur & CEO de Soneka / SB #15
La solution intégrée pour l'asset management immobilier.
Bienvenue dans cette quinzième édition de Super biens - Des interviews au cœur de l’immobilier.
Je vous présentais la semaine dernière mon site web !
J’y ai partagé un premier contenu un peu personnel.
Il peut vous intéresser si vous souhaitez savoir d’où je viens et connaître mon parcours en bref.
Je ne savais pas si je voulais faire cette présentation, mais j’avais envie de mettre un peu de moi-même avant de rédiger d’autres articles orientés conseil.
Et un peu d’humain ne fait jamais de mal !
Place maintenant à l’interview : cette semaine, j’ai reçu Victor Beth, fondateur & CEO de Soneka, qui m’a partagé son approche de l’asset management immobilier.
Bonne lecture,
Léo-Pol.
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Quelle est la mission de Soneka ?
La mission de Soneka est de permettre à nos clients et leurs équipes de se recentrer sur leur mission première : créer de la valeur sur leurs actifs et pour leurs propres clients.
Pour y parvenir, Soneka permet de structurer la donnée immobilière, de faciliter son accès et son partage et d’accompagner la prise de décision financière sur les immeubles et portefeuilles.
Le déclic qui t’a décidé à lancer la boîte ?
Je ne suis pas un serial entrepreneur qui rêve depuis tout petit de lancer ma boîte.
Je dirais donc qu’il y a eu deux déclics. Tout d’abord, un déclic concret qui est la vente par GE Capital Real Estate, ma boîte de toujours, de tout son patrimoine immobilier fin 2015 qui correspondait donc automatiquement à la fin de ma belle aventure avec eux.
Pour remonter un peu plus loin, j’étais en charge du portfolio management de GE Real Estate Europe pendant la crise de 2007. A cette époque, les demandes du siège américain, des régulateurs ou de chaque filiale pour des prises de décisions étaient très nombreuses et variées. J’aurais rêvé d’avoir un outil comme Soneka pour gérer au mieux cette période de crise. L’idée de Soneka a donc mûri de cette période de crise jusqu’à fin 2015, à la fin de mon aventure avec GE.
Quel est votre business model ?
Notre business model est très classique pour une solution Saas : un forfait pour le projet d’intégration puis un abonnement « tout compris » pour le client dont le montant est proportionnel à la taille de son portefeuille géré dans Soneka.
C’est un modèle extrêmement vertueux : plus on a de clients, plus on a les moyens pour enrichir la solution Soneka. Et plus Soneka est complète, plus on a de clients. Il existe donc pour nos clients une mutualisation très bénéfique des coûts de développement.
C’est à mon sens la raison pour laquelle la décision « make or buy » ne devrait presque plus se poser.
Des chiffres à partager sur l’activité de Soneka ?
Pas de chiffres de levées de fonds car nous n’en avons jamais réalisé. La croissance de notre équipe est donc directement liée aux contrats que nous avons signés.
Au niveau des actifs dans Soneka et des utilisateurs, les chiffres sont franchement impressionnants :
20,8 millions de m² sont aujourd’hui gérés par plus de 1500 utilisateurs actifs chez nos clients.
Nous avons réussi à doubler notre chiffre d’affaires tous les ans depuis notre premier exercice en 2017.
Un outil de votre quotidien qui décuple la force de frappe de ton équipe ?
Réponse un peu tarte à la crème mais : Soneka. Notamment, pour moi qui suis en charge du commercial, c’est un vrai bonheur d’avoir une solution d’aussi grande qualité à présenter à nos prospects.
Cela ne veut pas dire qu’on signe à chaque fois mais cela garantit des échanges riches car Soneka a vraiment été pensée par et pour des professionnels de l’immobilier.
Quel est votre plus gros challenge actuel ?
Le challenge le plus évident est celui de l’ouverture à l’international : nous sommes en train de signer notre premier deal avec un client allemand et nous envoyons à partir de janvier un commercial pour « ouvrir » l’Espagne. C’est un challenge très excitant pour mon associé et moi, notamment dans la mesure où nous avons tous les deux occupé des postes pan-européens et donc connaissons bien les différents marchés.
Mais notre véritable challenge actuel est celui des talents. Notre grande chance est de n’avoir eu qu’un départ depuis le début de l’aventure. L’équipe en place est donc là depuis quelques années. Mais nous rencontrons de plus en plus de difficultés pour recruter de nouvelles forces vives et devons faire preuve de créativité et d’audace pour compléter l’équipe.
La dernière belle réussite ?
Sans hésiter : le projet AEW. Au-delà de la signature de ce contrat super important pour nous à l’été 2020, la vraie réussite a été de mener à bien le projet d’intégration dans les délais prévus (moins de 6 mois pour les portefeuilles du grand public et de l’institutionnel) avec une grande qualité de mise en œuvre. Cela a été possible grâce à l’engagement sans faille des équipes d’AEW, notamment d’Emilie Caron, Charlie Grison et Hamad Riaz mais aussi de celui de nos équipes tech et projet.
Aujourd’hui, Soneka est utilisée quotidiennement par un grand nombre d’utilisateurs à la fois évidemment pour les business plans mais aussi pour le pilotage opérationnel des actifs et dans les échanges avec le fund management.
Qu’est-ce qui te donne le plus de frissons dans tes journées ?
Clairement le fait que Soneka est vraiment utilisé par nos clients. Ce n’est pas un outil de plus pour répondre à des vagues besoins d’innovation. L’autre frisson, c’est de voir toute l’équipe toujours aussi motivée et de bonne humeur.
La plus grosse opportunité en ce moment dans le marché immobilier en France selon toi ?
Je réponds un peu à côté de la question mais l’enjeu majeur de l’immobilier est pour moi la transition écologique. Le poids de l’immobilier dans les émissions est massif et s’accompagne de vrais enjeux de biodiversité liés notamment à l’artificialisation des sols.
Le sujet est loin d’être simple mais il est important de le positionner tout en haut de la pile et de faire feu de tout bois : initiatives des entreprises et des citoyens, évolution des usages, investissements publics, réglementation. C‘est un modèle complet à réinventer.
Quel est le mantra qui te met Super biens ?
Pas de pression ! Simplement l’exigence de faire les choses Super biens ! ;)
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