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Ton parcours ?
Je m'appelle Thomas Perret, je suis un entrepreneur lyonnais et je suis également actuaire. Après des études d'ingénieur, j'ai travaillé en banque d'investissement, en tant que conseiller pour des investisseurs professionnels : j’ai passé un an à New York puis un an à Paris. En 2017, après ces deux ans en banque, j'ai décidé de créer Mon Petit Placement.
Le déclic ?
Mes deux expériences en banque m’ont montré que les investisseurs professionnels bénéficient d’une expertise qui n’est pas du tout accessible aux investisseurs particuliers. Parce qu’ils n’ont pas beaucoup de temps, ne sont pas forcément très initiés. Je me suis alors demandé : comment apporter cette expertise aux investisseurs particuliers ? Et c'est comme ça qu'est né Mon Petit Placement il y a six ans.
La mission de Mon Petit Placement ?
La mission de Mon Petit Placement, c'est de démocratiser l'investissement financier auprès du public. De façon un peu plus concrète, nous proposons à la fois une app et une plateforme qui permettent à des Français de faire travailler leur épargne, de manière plus dynamique que s’ils le plaçaient sur un livret A.
Comme notre public est relativement peu averti et n’a pas beaucoup d'argent à placer, notre service se décline sous trois angles :
1. L’angle de la pédagogie et de la vulgarisation : on essaie de se mettre au niveau des Français dont les connaissances relatives à l’investissement sont restreintes. Le mot d’ordre, c’est la simplicité.
2. L’angle de l'accompagnement : chaque utilisateur dispose d’un conseiller intégré dans le cadre de son parcours, une sorte de coach dédié. Client et coach échangent par visio ou par téléphone, à la suite de quoi le conseiller construit une offre en rapport avec les besoins, les attentes, les objectifs et le montant qu’investit l’utilisateur.
3. L’angle des produits financiers : nous avons construit quatre portefeuilles modèles, à petits risques, moyens risques ou forts risques, qui s’adaptent aux besoins et envies du client. Ces portefeuilles ne s’excluent pas les uns les autres, puisque le client peut très bien choisir d'investir au travers d’un ou plusieurs portefeuilles.
Notre modèle fonctionne sur une formule juridique que l’on appelle la “gestion libre conseillée". Cela signifie que l’utilisateur est tout à fait libre d’ajouter des produits, même une fois que son portefeuille client a été constitué. On apporte bien sûr notre conseil et on formule des recommandations, mais il garde toujours la main : immobilier, private equity… tout est possible.
Autre précision, les fonds sont toujours liquides, il n’y a pas de notion d’engagement. Après, notre service intègre des conseils en matière d’horizons de temps en fonction du produit choisi, mais là encore, le client est libre de partir quand il veut.
Le business model de Mon Petit Placement ?
Nous avons deux sources de rémunération. La première, qui représente à peu près 30% de notre chiffre d'affaires, c'est l'apport d'affaires. Les fonds intégrés à nos portefeuilles modèles nous rémunèrent à hauteur des flux à investir qu’on leur apporte. Concrètement, on est rémunéré à un pourcentage de l'ordre de 0,3-0,4% du montant placé. Si on amène 1 million d’euros à un fonds, il va nous rémunérer 3000 à 4000 euros par an pour l’apport d'affaires.
La deuxième source, c’est une commission de performance, qui est à la fois notre source principale de revenus et la plus critique en ce moment… Grosso modo, on prend à peu près 10% des gains du client, ce qui nous permet d’être aligné avec ses intérêts. S’il gagne 500 euros via notre plateforme, nous gagnons 50 euros. S’il en gagne 10 000, nous gagnons 1 000. Cela dit, dans le contexte actuel, où les marchés évoluent, c’est un mode de rémunération un peu incertain.
Depuis le démarrage, comment le produit a évolué ?
Depuis le démarrage, Mon Petit placement a toujours utilisé le même véhicule de placement, qui est l’assurance-vie, mais on a énormément étoffé notre offre financière. Au sein de cette enveloppe “assurance-vie”, on a d’abord proposé des produits boursiers (actions, obligations, etc.), qu’on a complété avec de l'immobilier, du private equity, des portefeuilles environnement.
Cela correspond à l’évolution des besoins utilisateurs, de l’appétence de nos investisseurs sur les sujets environnementaux, sur les sujets d'investissement immobiliers… Le contexte marché a aussi beaucoup pesé sur cette évolution d’offre. Avec des taux d'intérêt qui montent, de nouvelles opportunités sur des produits monétaires, sur des produits sans risque, ont été générées. Notre intérêt, c’est de capter les tendances des marchés financiers et de proposer des solutions financières qui s'inscrivent dans ces tendances. Le produit que nous avons lancé l’année dernière, qu’on appelle “anti-inflation”, est un parfait exemple de cette logique. Le plus de ce produit, c’est de garantir le capital avec une rémunération équivalente au taux d’inflation ; comme une sorte de livret dont le taux variable reprend exactement celui de l’inflation. Avec une inflation à 6-7%, c’est un produit qui devient très intéressant pour les investisseurs.
La stratégie d’acquisition ?
40% de nos acquisitions viennent du bouche-à-oreille et une autre grande partie des clients nous sont adressés par nos partenaires, tels que Bankin, Lixo, auparavant Lidia. On choisit nos partenaires soit parce qu’on exerce dans un secteur financier similaire, soit parce qu’on a des personas similaires. Quoiqu’il en soit, ces partenaires ont des bases CRM importantes, auprès desquelles ils recommandent Mon Petit Placement.
4 chiffres sur votre activité ?
25 000 clients ;
120 millions d'euros gérés ;
40 collaborateurs ;
6 millions d’euros de collecte par mois.
La structure de votre financement ?
On a fait quatre levées de fonds. On a lancé la dernière levée de 6 millions et demi d’euros en octobre ! En tout, on a levé une petite quinzaine de millions d’euros.
Le challenge des 3 prochains mois ?
Notre gros focus, et je pense que ça ira au-delà des 3 mois, c’est la satisfaction client. On a longtemps été très forts en acquisition, un aspirateur à client, mais on se rend compte que nos utilisateurs subissent des marchés capricieux en ce moment. On a besoin de remettre de la proximité, de (re)faire de la pédagogie, de rassurer et de sortir de nouveaux produits financiers répondant bien à leurs attentes, de manière à ce que nos 25 000 utilisateurs soient très satisfaits.
Comment tu vois Mon Petit Placement dans 3 ans ?
Mon ambition, c’est que Mon Petit Placement soit LA marque référence pour ceux qui veulent se lancer dans l'investissement, en mode supermarché en ligne de l'investissement. Et ce, quel que soit le montant que les usagers ont à investir.
Une anecdote sympa ?
Depuis sa création, Mon Petit Placement n’a jamais vraiment été aidé par le contexte, et ça en devient drôle tellement il y a une accumulation de “coup du sort”.
Chronologiquement, on a dû, depuis notre création en 2017 :
revoir notre lancement après l’abandon d’une banque partenaire en 2019, qui nous a plantés parce qu’elle s’est fait racheter par une autre banque ;
faire le dos rond pendant le confinement dû au Covid-19 alors qu’on s’était lancé en février 2020, pendant lequel nos 200 premiers clients ont tous perdu 30% ;
faire face à la guerre en Ukraine, l’inflation induite et la baisse énorme des marchés depuis 2022, alors qu’on commençait à avoir un peu de croissance…
Je pense que ces contretemps et chausse-trape font partie de l’entrepreneuriat, mais quand même, on estime avoir eu un peu plus que notre part ! Cela dit, ça prouve bien la résilience de Mon Petit Placement : arriver à faire vivre une boîte comme la nôtre, dans un contexte aussi peu favorable, ça annonce de belles choses pour l'avenir. Réussir à passer alors qu'on enchaîne les éboulements, c’est la preuve qu’on sera solide quand le calme reviendra !
Une grosse opportunité sous-exploitée dans le marché de l’investissement en France selon toi ?
Pour moi, il y a aujourd'hui à peu près 80% de la population, d’investisseurs potentiels, qui est assez peu adressée, à part par la banque traditionnelle. On voit en effet que le gros des acteurs, les banquiers privés et autres, ciblent les 20% des gens les plus fortunés, pour lesquels ils proposent des produits avec des tickets d'entrée à 100 000 euros. Il y a aussi des solutions dont les tickets d'entrée sont très bas, à moins de 1 000 euros. Entre les deux, là où il n’y a pas forcément le plus de volume en termes de montants investis mais un volume très important de personnes, c’est assez vide. Donc pour nous, il y a une opportunité de dingue sur la tranche de population qui a 1000, 5000, 7000 à placer, en étant pédagogue, simple et sympa.
Le mantra qui te met Super biens ?
Compte tenu de notre histoire, notre mantra, c’est clairement la résilience (rires). C’est ce qu’on rabâche sans cesse, à nos collaborateurs, à nos clients. C’est un mantra puissant, parce que dès que les choses vont un peu de travers, on sort la carte de la résilience. Ne pas baisser les bras, regarder à long terme : il faut avoir confiance en l'avenir !
Autre chose que tu aimerais me partager ?
On travaille actuellement sur une offre qu’on va appeler “Mètre Carrés”, destinée à tous ceux qui subissent de plein fouet les mauvaises conditions du marché immobilier, dont la capacité a diminué et qui sont donc dans l’obligation de repousser leur projet.
On va leur proposer de placer leur apport, pour qu’ils puissent profiter des taux intéressants et faire fructifier leur épargne, tout en restant sur un produit très liquide. Ce qui leur permettra, lorsque le marché immobilier sera devenu plus attractif, de disposer d’un apport plus important et donc d’acheter plus de mètres carrés. Notre logique, c’est de tirer les avantages d’une situation pénible à la base, pour mieux gagner demain.
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