Bienvenue dans cette 38ème édition de Super biens - Des interviews au cœur de l’immobilier.
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La mission d’Owwner ?
Nous sommes une agence de gestion locative et financière 100% digitale. Notre activité repose sur deux piliers :
La gestion locative : notre promesse, c’est de relouer les appartements des clients propriétaires en moins de trois jours. À la clé, c’est du temps et de l’argent économisés pour nos clients.
Le conseil financier et patrimonial : on prodigue aux clients Owwner un certain nombre de conseils, en termes de renégociation de crédit, de revente des biens immobiliers en gestion locative, en matière d’optimisation de leurs charges également. L’objectif est de faire économiser à nos clients plusieurs milliers d’euros sur leur stratégie fiscale, juridique et patrimoniale.
Le déclic qui t’a décidé à lancer Owwner ?
Avant de créer Owwner, j’ai travaillé comme salarié dans une filiale d’un fonds d’investissement. En parallèle, comme beaucoup de mes amis me sollicitaient sur des ventes de biens immobiliers, j’ai monté un petit business tout seul. Je réalisais 2 ou 3 ventes d’appartements par an. Et puis, quelque chose m’a frappé. La plupart des appartements que je vendais étaient depuis des années en gestion dans des agences. Cela pose question ! Pourquoi ces amis me confient la vente de leurs appartements alors qu’ils ont fonctionné avec une agence, pendant plus de 10 parfois ? La réponse est souvent la suivante : parce que les agences remplissent mal leur rôle. Mes amis propriétaires se plaignaient régulièrement du manque de communication, du montant assez important des honoraires sans réels services ou conseils en retour, du manque de transparence concernant ces frais…
En 2019/2020, je me suis dit qu’il fallait vraiment que je me penche sur le sujet. Avec mes associés, on a donc commencé à réfléchir sur ce qu’il faudrait faire pour dépoussiérer la gestion locative. C’est comme ça qu’on a lancé Owwner.
Léo-Pol : Peux-tu nous rappeler quand vous avez lancé Owwner ?
Thomas : La société a ouvert en 2021 mais on a vraiment lancé Owwner mi-juin 2022, avec la sortie publique de la plateforme.
Votre stratégie d’acquisition ?
On a plusieurs types de canaux. D’abord, on a l’optimisation de notre site internet, via du SEO et du SEA ainsi que du paid, pour être plus visibles et tester notre solution. Ensuite, on noue pas mal de partenariats avec des sociétés qui nous contactent pour déléguer la gestion locative de leurs biens immobiliers. Ces sociétés peuvent faire appel à notre service innovant pour des biens qu’elles ont déjà en portefeuille. D’autres peuvent être des sociétés spécialisées dans l’investissement locatif : dans ce cas, elles nous confient la gestion locative, qui est un peu la phase finale après avoir trouvé le locataire de l’appartement.
Pour résumer, on fait à la fois du BtoC pur, où les clients viennent à nous via de l’organique et du paid, et du BtoBtoC, où les clients finaux particuliers viennent à nous sur la recommandation d’une société intermédiaire.
Aujourd'hui nos partenariats sont sous le sceau de la confidentialité, parce que les volumes de business sont en cours de négociation… Pour te donner un chiffre parlant tout de même : on a un pipeline d’environ 1 500 lots. Quand on sait qu’on a lancé notre site internet en juillet 2022… on est assez fiers !
Votre business model ?
Owwner fonctionne sur deux piliers principaux :
Des frais de gestion, qui représentent 3,9% TTC des loyers et charges encaissés. C’est notre revenu récurrent.
Des honoraires de location, fixés à 75% d’un mois de loyer charges comprises.
Ces deux canaux assurent l’essentiel de notre business mais on se rémunère aussi sur des frais de vente. On estime que, chaque année, entre 8% et 10% du patrimoine en gestion locative chez nous va être vendu. Donc on a mis en place un système de forfait unique pour couvrir les frais de vente. Il est payé par les propriétaires et représente un montant de 12 990 euros, quel que soit le prix de vente du bien immobilier.
Pour finir, on peut compter à la marge sur quelques rétrocessions de nos partenaires. Il s’agit d’architectes, de banquiers, de courtiers… à qui on apporte du business par le biais de nos clients.
Même si le lancement de votre site est récent, as-tu 4 chiffres à partager sur votre activité ?
Oui, bien sûr, je peux te partager quelques chiffres :
Depuis la création, on signe 1 à 3 mandats par jour ;
On a un pipeline d’environ 1 500 lots ;
On est une équipe d’un peu moins d’une dizaine de personnes ;
On double notre parc tous les mois.
Léo-Pol : Êtes-vous en croissance interne ou avez-vous levé des fonds pour lancer la boîte ?
Thomas : On a fait ce qu’on appelle une pré-seed, c’est-à-dire une levée de fonds en capital amorçage, sous forme de BSA AIR. On a levé plusieurs centaines de milliers d’euros grâce à elle.
Un outil du quotidien qui décuple votre force de frappe ?
Oui, et 3 en fait ! Notre CTO cumule plus de 15 ans dans l’IT, il a notamment été à l’origine du dispositif France Connect. Avec lui, on a développé nos propres outils internes, taillés sur mesure pour notre activité :
Un outil de suivi de la commercialisation qui nous permet de respecter nos délais de trois jours pour la location d’un bien. Avec cet outil, on pilote tous les onboarding de nos clients, tout le suivi de leur dossier. C’est aussi à partir de cette solution qu’on pilote toutes les réceptions de dossiers de locataires, tout le traitement des candidatures…
Une interface “propriétaires”, conçue pour que les propriétaires puissent suivre en temps réel tout ce qui se passe dans leur(s) appartement(s) à la location ;
Une interface “locataires”, via laquelle ils peuvent faire des retours sur toutes les problématiques éventuelles qu’ils peuvent rencontrer au cours de la location.
À côté de ces trois outils internes dédiés à la gestion locative, on a également développé des solutions pour notre activité d’analyse financière du patrimoine de nos clients. Grâce à ces outils, on est capable de restituer un certain nombre de données financières qui n’appartiennent qu’à Owwner et ses clients. Il faut savoir qu’on a commencé à travailler sur ces outils en septembre 2021.
Un fun fact ?
De gros mastodontes de l’immobilier, y compris des concurrents directs dans le digital, se sont amusés à tester notre solution en faisant de faux onboarding sous des noms complètement farfelus. On a eu des onboarding sous le nom de Mimi Mathy, Charles Leclerc…
Le plus gros challenge actuel ? J’imagine qu’en début d’activité, vous êtes focalisés sur la croissance, mais il y a peut-être quelque chose de plus précis ?
Dans les mois à venir, on souhaite consolider notre base de business : on va chercher à renforcer et acquérir de nouveaux leads sur le secteur du résidentiel. D’un autre côté, on est bien conscients que l’immobilier ne se résume pas à des appartements ! Donc on a l’ambition de prendre un virage pour diversifier les catégories d’actifs sur lesquels on propose notre solution. On va développer tout ce qui concerne le tertiaire et étendre notre activité aux actifs immobiliers professionnels tels que les locaux commerciaux, les bureaux…
Comment tu vois Owwner dans 5 ans ?
Dans 5 ans, il faudra d’abord que l’équipe ait grossi ! Parce qu’on ne peut pas devenir un acteur incontournable de la gestion locative résidentielle et tertiaire sans croissance RH… On vise un portefeuille de plusieurs milliers de lots, d’actifs immobiliers en tout genre (appartements, bureaux, locaux commerciaux…).
Dans 5 ans, je veux aussi que la satisfaction client soit toujours au cœur de nos préoccupations. C’est le cas actuellement, donc je tiens absolument à ce que ce principe reste central, quel que soit notre développement commercial par ailleurs.
La plus grosse opportunité dans le marché immobilier en France selon toi ?
Je vais partager une opportunité investisseur. Qu’on soit déjà propriétaire ou non, quand on souhaite investir dans un appartement à l’acquisition, il est important, à mon sens, de saisir les opportunités du moment. Dans les semaines et même les années qui viennent, les obligations liées à la rénovation énergétique des passoires thermiques vont considérablement bouleverser le marché immobilier, notamment au niveau des prix. Les frais de travaux vont exploser pour les propriétaires actuels de ces logements. Donc, il y a des chances que les bailleurs cherchent en nombre à vendre leur patrimoine mal noté en DPE, avec une décote intéressante. Cela va forcément créer des opportunités de marché pour des investisseurs malins, qui vont pouvoir acheter bas, faire les travaux nécessaires et relouer derrière à des prix marché standards. C’est un bon moyen de se constituer un patrimoine immobilier à mon sens.
Léo-Pol : C’est amusant parce qu’on en parlait avec Gautier d’Iroko, que j’ai interviewé récemment, il voit également le créneau de l’achat/rénovation des passoires thermiques comme une bonne opportunité à saisir.
Thomas : Je suis content qu’on soit plusieurs à partager cette intuition ! Ça confirme que je ne dis pas que des bêtises (rires).
Le mantra qui te met Super biens ?
Chez Owwner, on place toujours la technologie au service de l’humain. On garde en permanence à l’esprit que l’immobilier, ça reste un métier humain. Même si notre solution est 100% digitale, on met un point d’honneur à rencontrer les propriétaires et les locataires, à les voir. On veille en réalité à ne pas être “asservis” par la technologie. OK, c’est utile pour gagner du temps, pour scaler, pour gagner en fluidité ou en rigueur… mais j’ai peur quand je vois certaines sociétés de gestion trop miser sur le digital. On est persuadé au contraire que ça ne peut pas marcher si la technologie prend le dessus. Le cœur de l’immobilier, ça reste et ça restera l’humain, l’humain et encore l’humain !
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