SB #5 avec Thierry Vignal, président & co-fondateur de Masteos
Investir, rénover, meubler et gérer avec un seul et même partenaire.
Bienvenu(e) dans cette cinquième édition de
Super biens
-
Des interviews au coeur de l’immobilier.
Vous l’avez peut-être remarqué, la semaine dernière il n’y a pas eu d’interview.
Comme beaucoup en ces semaines d’été, j’ai pris le temps de déconnecter loin de Paris et de passer du temps sur ce qui reste l’essentiel : les proches.
Je reviens avec une vision claire, des idées neuves et une énergie ultra positive.
C’est contre-intuitif, mais savoir faire des pauses permet de se sentir mieux et ainsi d’avoir de meilleurs résultats.
On le ressent, les clients le ressentent, et ça fait du bien à tout le monde.
D’autant plus quand l’été est là.
D’autant plus après cette longue période.
Voilà pour la partie philosophique et perso, rentrons dans le vif du sujet : je suis particulièrement fier de vous présenter l’invité de la semaine.
Une start-up (plutôt scale-up quand on connaît les chiffres) que je suis de près et qui a une approche différente de ce qu’on peut souvent voir dans l’investissement locatif.
Bonne lecture !
Léo-Pol.
Super biens vous fait découvrir chaque semaine l’expérience d’un entrepreneur ou d’un groupe dans l’immobilier. Abonnez-vous pour recevoir les prochaines éditions dans votre boîte mail ! 👇
Cette semaine, je suis parti à la rencontre de Thierry Vignal, président & co-fondateur de Masteos.
Quelle est la mission de Masteos ?
Notre mission c'est de réinventer l'expérience de l'investisseur dans l'investissement immobilier locatif. De la recherche du bien à sa location en passant par les travaux et l'ameublement, le tout via une app. Sur une grande partie du territoire français, Masteos s'occupe de tout, sans jamais sous-traiter aucune de ces étapes. En faisant le grand écart entre le terrain et la tech, entre les locataires et notre app, entre le ciment et les lignes de code.
Nous défendons les intérêts de l'acheteur, qui est le véritable porteur du risque dans une transaction immobilière.
J'en profite pour rappeler que l'investissement locatif n'est pas qu'une réalité financière. C'est un secteur qui engage aussi notre responsabilité environnementale, par l'application d'un process écologique sur les chantiers, et sociale, par le respect des conditions de logement des locataires.
Le déclic qui t’a décidé à lancer la boîte ?
C'est, on peut s'y attendre, mon premier investissement locatif qui m'a poussé à créer Masteos. J'ai acheté un appartement au Havre afin d'en faire une colocation étudiante. Une expérience traumatisante. Avec le recul c'était moins compliqué de construire une start-up que de réaliser cet investissement immo. Entre l'agent immobilier autodidacte, le notaire vendeur, qui refuse de communiquer avec le mien, l'enfer bancaire, le parcours du combattant pour trouver une boîte fiable (celle que j'ai trouvée ne l'était pas), et surtout en règle. Sans compter les aller-retours incessants Paris-Le Havre. Never again.
Quel est votre business model ?
Donc il y a 4 grandes business units chez Masteos. On prend 5% du prix net vendeur pour trouver le bien et structurer l'opération jusqu'au bout et on facture les travaux via notre filiale Masteos Travaux, qui est une entreprise contractant général du bâtiment avec sa cinquantaine d'ouvriers et chefs de chantier en CDI. Une troisième source de revenu (20% de notre CA) vient de la partie ameublement, grâce à notre team de designers. Enfin, la filiale de gestion locative facture 5% des loyers.
Des chiffres à partager sur votre activité ?
On est 148 collaborateurs, dont 10 développeurs tech, à temps plein dans l'équipe. Aujourd'hui avec des bureaux, des équipes travaux et des entrepôts dans 7 villes françaises (Paris, Lille, Marseille, Bordeaux, Lyon, Nantes, Toulouse) et demain dans celles qui restent à conquérir (Strasbourg, Montpellier, Nice, etc.).
On a fait 200k€ de CA en 2019 (notre année de naissance), 2M€ en 2020, et on vise 10M€ en 2021.
Nous avons par ailleurs fait une levée de fonds d'1.1M€ en 2020 auprès de nos clients et de nos employés.
Un outil ou un élément de votre quotidien qui décuple votre force de frappe ?
Nous avons une quarantaine de chasseurs à plein temps en France qui sont tous équipés de caméras 3D capables de scanner les biens proposés pour que nos clients puissent les visiter sur leur smartphone en visite virtuelle, ou suivre l'avancement de leur chantier, sans avoir à se déplacer. Grâce à ce système, seuls 55% de nos investisseurs se déplacent pour visiter le bien.
Notre logiciel interne de pricing travaux permet à notre équipe d'architectes de chiffrer très rapidement le chantier à partir de la visite virtuelle envoyée par notre chasseur. Cela permet à nos investisseurs de se positionner rapidement sur des biens qui ne restent pas longtemps sur le marché, sans avoir à attendre le passage d'une équipe d'artisans et leur devis travaux, en connaissant en amont le chiffrage précis des travaux à réaliser.
Enfin, et ça sera la nouveauté de la rentrée, nous mettons de grands espoirs sur le nouvel algorithme de matching de notre app Masteos. Cet algo est conçu pour montrer les bons investissements aux bons investisseurs en comprenant leur comportement sur l'app et leur historique de choix. Un peu comme sur Tinder !
La plus grosse claque que vous avez prise depuis vos débuts ?
J'imagine que je ne suis pas le premier entrepreneur à donner cette réponse, mais se séparer d'un membre de l'équipe est toujours une expérience déchirante.
Quel est votre plus gros challenge actuel ?
C'est de gérer la montée en puissance et les passages de seuil. Une start-up de 10 salariés ne se gère pas de la même manière qu'une scale-up de 150 personnes, surtout quand le passage de 10 à 150 se fait en moins d'un an.
Pour un phobique administratif assez peu fan des rigidités hiérarchiques et managériales, je dois me battre tous les jours pour que notre hypercroissance ne se fasse pas au détriment de la qualité et de la spontanéité de nos relations au sein de l'équipe. Puis en aval de la chaîne, il faut trouver un juste équilibre entre la complexité du process requis par la montée en charge opérationnelle côté travaux, ameublement et gestion et le maintien d'une relation client fluide et personnalisée tout au long du parcours.
La dernière belle réussite ?
Avoir réussi à débaucher le CTO de la licorne Qonto, Gabriel Klein, et le convaincre de nous rejoindre à la rentrée comme CTO de Masteos. Mais aussi avoir fêté notre 500e deal, l'embauche de notre 150ème collaborateur, et j'espère d'ici la fin de l'année, fêter le passage du 10M€ de CA.
Qu’est-ce qui te donne le plus de frissons dans tes journées ?
Voir un avis client 5 étoiles sur Google.
La plus grosse opportunité en ce moment dans le marché immobilier en France selon toi ?
Marseille.
Quel est le mantra qui te met Super biens ?
“Navigare necesse est”
Une phrase énigmatique de Pompée (1er siècle av J.-C.) qui l'utilise pour convaincre les marins romains craignant l'aventure. Elle est devenue le vieil adage des navigateurs portugais, notamment de Magellan, premier homme à avoir fait le tour du monde. Quand on se lance dans l'entrepreneuriat, on n'a pas de carte, on navigue à vue. Mais naviguer est nécessaire.
Intéressé par les services de Masteos ? Retrouvez les
juste ici.
(édition non sponsorisée ;) )
Vous avez aimé cette édition de Super biens ? Inscrivez-vous pour recevoir les prochaines par email👇
🤝 Acteur de l’immobilier ? retrouvez-moi sur LinkedIn pour la rédaction de vos contenus web & marketing.