Bienvenu(e) dans cette première édition de
Super biens
- Des interviews au coeur de l’immobilier.
Cela faisait quelques semaines que je réfléchissais à la manière la plus simple de faire découvrir des entrepreneurs/entreprises qui font vivre et évoluer l’immobilier.
Je voulais le faire avec un ton amical et dans un esprit qui décomplexe l’image parfois traditionnelle qu’on se fait du domaine ; l’interview s’est donc présentée comme la solution parfaite.
Le but de Super biens est de donner le micro chaque mercredi à des entrepreneurs, startups et groupes du secteur pour démystifier l’immobilier à travers leur propre vision.
En espérant que ce format vous sera utile et vous plaira,
Léo-Pol.
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Cette semaine, je suis parti à la rencontre de Saskia Fiszel, fondatrice de Virgil.
Quelle est la mission de Virgil ?
Notre mission, c'est de construire la richesse de cette génération à travers l'accès à la propriété.
Le déclic qui vous a décidé à lancer la boîte ?
Je dirais qu’il y en a plusieurs qui se rejoignent un peu.
Pour bien comprendre, il faut avoir l'historique en tête : Keyvan (mon co-fondateur) et moi, ça fait 8 ans qu'on bosse ensemble. À l’origine on a lancé onefinestay en Europe qui était à l’époque la version très upscale de AirBnb avec une offre d’appartements haut de gamme dans toutes les grandes villes du monde.
Quand j’ai intégré l’entreprise, j’étais une des premières recrues parisiennes, et quand on l’a quitté 5 ans plus tard, on était 700 dans le monde !
Chez onefinestay, on a fait trois constats :
1. On peut largement bouleverser un secteur en sortant des codes existants, si on prend le temps de réfléchir à ce qui a du sens.
2. On s’est rendu compte que quitte à être au sein d’une boîte ultra entrepreneuriale, autant monter la sienne, et sur un sujet projet qui compte énormément pour nous et avec un impact énorme.
3. On avait dans nos équipes de nombreuses personnes qui avaient de 25 à 35 ans qui avaient fait de bonnes études et qui avaient de bons salaires, mais parmis ceux-là on distinguait deux groupes : ceux avec un apport familial qui devenaient propriétaires sans trop se poser de questions et ceux qui n’en n’avaient pas et qui ne pouvaient donc pas passer le cap !
Pour un même appartement de 50m2 à Paris, la différence de capital créé sur 10 ans entre ceux qui sont propriétaires et ceux qui sont restés locataires est de l’ordre de 500 000€ ! En sachant cela, on s’est dit qu’on voulait aider cette génération à passer le cap : aujourd’hui, le premier levier de construction de patrimoine, c'est d'arrêter de payer un loyer et c’est la raison de vivre de Virgil.
On fait croire que la jeune génération dépense tout son argent le vendredi soir dans les cafés mais quand on compare, on voit que c’est faux : les 25 / 35 ans épargnent plus que leurs aînés !
Ils sont simplement confrontés à une réalité beaucoup plus complexe au niveau de l'immobilier : oui les taux d'intérêt sont bas aujourd'hui et oui l'accès au crédit n'a jamais été aussi favorable ; mais les prix ont tellement augmenté qu’ils ont été multipliés par dix en quarante ans à Paris.
La génération d'avant faisait quelques sacrifices pour devenir propriétaire. Aujourd’hui, il ne s’agit plus de sacrifices : c’est devenu carrément impossible à moins d'avoir à la base une famille qui peut t'aider.
Quel est votre business model ?
Keyvan vient à l’origine du Private Equity : le concept du private equity, c’est d’investir dans des entreprises pour les faire grandir - ce qui semble indispensable pour assurer la croissance - sauf que jusqu’ici, aucun mécanisme ne permettait de faire ça au côté de jeunes qui souhaitent faire grandir leur patrimoine en devenant propriétaires.
Donc nous, on a répliqué ce modèle là, mais à l'échelle de l'immobilier et à destination de jeunes actifs.
Voici le modèle :
Virgil offre un apport jusqu’à 100 000,00€, en échange de la détention d'une petite partie de l'appartement
Quand on apporte 10 %, on détient 15 % de l'appartement (on est co-propriétaire dormant - cette part représente donc seulement une aide à l’achat)
On se rémunère au moment de la revente de notre quote-part ou de l’appartement, dans un délai de 10 ans.
On s’est aussi rendu compte qu'au-delà du besoin de financement, il y a un besoin d’accompagnement car l’accès à la propriété est un véritable parcours du combattant quand tu n’as pas dans ton réseau proche quelqu’un qui sait comment fonctionne l’immobilier.
Virgil, c’est donc l’allié des acquéreurs dans l’ensemble de leur parcours immobilier. De la première simulation à la remise des clés. On accompagne, on épaule, tant pour réussir son offre que dans les démarches notariales, et surtout pour le financement : on pré-valide le montant de l’apport Virgil, on établit le budget d’achat et on s’occupe d’obtenir le meilleur financement bancaire.
Des chiffres à partager sur votre activité ?
Notre investissement moyen est de 50 000€ par appartement et il va jusqu’à 100 000 euros. Aujourd’hui, on a 8 fois plus de demandes par mois comparé à fin 2020.
Un outil ou un élément de votre quotidien qui décuple votre force de frappe ?
L’élément clé, c’est notre équipe ! On a cette force de pouvoir dire qu’on bouleverse un secteur avec des gens qui ne viennent pas forcément de l’immobilier à l’origine mais qui sont hyper smart, structurés, empathiques et qui ont la la mission de Virgil chevillée au corps
Je suis toujours impressionnée par la capacité de nos équipes à accompagner les acquéreurs de A à Z sur tout le parcours d’achat. Tout le monde est intègre, tout le monde prend le temps de poser les problèmes et de trouver les solutions avec toujours l’intérêt du client comme ligne de mire. Ils sont “drivés” par la réussite des clients, et ça change tout !
Quand tu mets tous ces ingrédients là et que tu secoues, ça fait des Chocapic’... ou en tout cas, ça fait Virgil ! (rires)
La plus grosse claque que vous avez prise depuis vos débuts ?
Au tout début quand on s’est lancé, France 2 est venu faire un reportage sur Virgil pour le JT de 20h.
Au dernier moment, on a été remplacé par Macron qui a annoncé le confinement, c’était en mars 2020. Du coup, on est pas passés à ce moment-là :) Mais on a eu pas mal d’autres TV et presse pour compenser par la suite.
Quel est votre plus gros challenge actuel ?
Notre enjeu maintenant, c’est de grandir aussi vite que la demande qui est super punchy : On voit qu’on résout un problème significatif et le bouche à oreille des débuts sur Virgil a joué un rôle super important . Il faut accélérer vite et fort en gardant la qualité de l’accompagnement qui est au cœur de pourquoi les acquéreurs font appel à nous pour le projet le plus important de leur vie financière.
La dernière belle réussite ?
On a de belles réussites tous les jours ! Pas plus tard que ce matin, deux couples d'acquéreurs ont signé leur acte de vente. C’est leur appartement coup de cœur à chaque fois, grâce à Virgil qui a permis d’aller chercher un balcon et la localisation idéale pour l’un, une chambre en plus pour le second. Ce qui est génial, c’est d’intervenir à une étape aussi hyper importante dans la vie des gens.
Résultat : ce sont nos clients qui nous apportent des chocolats à la signature ! (rires)
Le premier conseil que tu donnes aux gens qui te demandent par où commencer pour investir en immobilier ?
C’est de devenir propriétaire de ta résidence principale.
On entend souvent qu’il faut faire de l’investissement locatif mais ça, ça ne fonctionne pas si l’immobilier n’est pas un secteur qui t’intéresse vraiment et dans lequel tu as envie de consacrer une grande partie de ton temps et de ton énergie.
Dans plus de 90% des cas, la première source de construction de capital, c’est vraiment d’arrêter de payer un loyer, et pour ça, il faut devenir propriétaire de ta résidence principale.
La plus grosse opportunité en ce moment dans le marché immobilier en France selon toi ?
On est dans un moment assez chouette pour les acheteurs pour deux raisons :
Il y a de plus en plus de modèles de néo-agences qui mettent les acquéreurs au premier plan en leur apportant plus de flexibilité et en servant leurs intérêts avant de servir ceux du vendeur. Je pense par exemple à Je Rêve d’une Maison, avec qui on prend beaucoup de plaisir à travailler.
On entend aussi beaucoup parler de la baisse des prix de l’immobilier à Paris et ce n’est pas si vrai que ça, ce qui a surtout changé, c’est la relation vendeur / acquéreur. Les acquéreurs ont un peu plus de pouvoir de négociation : ils peuvent demander à visiter une deuxième fois et ils n’ont plus forcément besoin de faire une offre dans la journée. Ça semble assez logique quand on sait que c’est un des plus gros achats d’une vie mais ce n’était pas le cas avant mars 2020.
Quel est le mantra qui te met Super biens ?
La vie est une aventure au service d’un monde plus ouvert, juste et heureux.
C’est quelque chose qui caractérise bien les personnes qui sont chez Virgil. C’est génial de faire quelque chose qui a de l’impact et de pouvoir changer le monde à notre modeste échelle - surtout quand on le fait avec des gens formidables !
Vous aimeriez bénéficier de l’accompagnement de
Virgil
pour passer du côté des heureux-propriétaires? Retrouvez-les
juste ici
.
(Je précise que cette édition n'est pas sponsorisée et que je ne touche pas d'affiliation
😉)
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Une initiative hyper pertinente, avec un sérieux potentiel aussi dans les grandes villes françaises (voire même les villes moyennes !). Un vrai effet de levier pour de nombreux jeunes actifs. Après il y a l'éternel débat du 1er achat : RP Vs Investissement locatif... très personnel finalement.
Merci Saskia pour le retour (PS. grand fan de Spoune !) et merci Léo-Pol pour la newsletter.