Bienvenue dans cette 35ème édition de Super biens.
Des interviews au cœur de l’immobilier.
2 infos importantes aujourd’hui :
Super biens fête sa 1ère année d’anniversaire ! 🥳 1 an déjà que j’ai la chance d’échanger avec des invités tous plus intéressants les uns que les autres et que j’ai le plaisir de vous présenter. Les CEO invités sont des personnes dont j’admire le business et le parcours, ils m’inspirent, et si vous êtes abonnés, vous inspirent aussi. Un grand merci à eux, et un grand merci à vous de nous lire ! Je ne suis pas prêt de m’arrêter car la liste des personnes à interviewer grandit plus vite que je n’ai le temps d’en faire, alors restez connecté, des invités prestigieux sont au programme ;)
Super biens prend des vacances en août, cette édition vient donc clôturer l’année scolaire ☀️ On se retrouve dès la rentrée avec de supers invités déjà dénichés ! D’ici là, profitez bien de l’été 😎
Super biens vous fait découvrir 2 mercredis par mois une entreprise dans la l’immobilier / la PropTech à travers l’expérience de son CEO. Abonnez-vous pour recevoir les prochaines éditions directement dans votre boîte mail 👇
La mission d’Anaxago ?
Bonne question parce qu’on est justement en train de réécrire la mission d’Anaxago ! Jusqu’il y a peu, on ouvrait à tous les investisseurs, même les petits porteurs, l’accès à des opportunités normalement réservées aux gros investisseurs, entre autres dans l’immobilier et le VC…
Désormais, on continue à chercher des opportunités pour nos clients, mais plus sur des niches d’investissement, sur des opportunités alternatives. Surtout, on essaie de flécher leurs investissements sur des projets qui auront un impact dans les 5 ou 10 prochaines années, en lien avec les enjeux de société actuels. Par exemple, on guide les investisseurs sur des projets de rénovation énergétique des bâtiments, de logements sociaux ou encore dans le domaine de la santé. Nativement, on avait déjà beaucoup de projets d’investissement ayant ce profil mais on va donner un coup d’accélérateur.
Le déclic qui t’a décidé à lancer Anaxago ?
On a créé Anaxago en 2012. À l’époque, on assistait à l’introduction en bourse de toute la nouvelle économie : Facebook, Free, etc. On se rendait compte que pour investir dans ces boîtes au démarrage, il fallait de gros moyens financiers ou les accès. Comme ces entreprises sont des produits d’investissement qui peuvent être très performants, elles sont aussi des produits très élitistes, qui amènent à prendre énormément de risques... En tant que petit investisseur, on n’y a finalement accès que très tard, pas avant qu’elles n’entrent en IPO en tout cas. C’est paradoxal, parce que ces entreprises, au stade de start-ups, ont besoin de beaucoup d’argent, et très tôt. Ce qu’on a donc voulu faire, c’est proposer des produits sécurisés avec de très gros rendements à tous les profils d’investisseurs, qu’ils aient 5 000, 10 000, 100 000 ou 1 million d’euros à placer.
Parallèlement, il faut savoir qu’en 2008, pendant la crise financière, il y a à peu près 7 millions de petits porteurs sur le marché. Dans les années qui suivent, 2 millions d’entre eux vont quitter le marché tandis qu’en parallèle, le niveau de thésaurisation va exploser (de 14 à 17%). Ces chiffres ont renforcé notre volonté de permettre aux petits porteurs de pouvoir investir en direct dans l’économie réelle. On a voulu leur ouvrir la possibilité d’investir dans des projets qu’ils comprennent, qui auront des impacts sur l’emploi ou sur des innovations émergentes.
Comment choisissez-vous vos produits d’investissement ?
On a développé des expertises métiers pour notre activité de venture-capital : on est très présent dans le secteur de la santé, de la PropTech (la ville zéro carbone notamment) et de la transformation digitale des industries.
Ensuite, on a mis en place des scorecards pour évaluer les produits : on a fixé des méthodes de scoring, des objectifs, des red flags, des marchés à privilégier. On a aussi déterminé des méthodes pour vérifier comment les actifs ont été constitués, leur potentiel, ce à quoi va servir l’investissement…
En fait, à chaque fois qu’on a choisi une activité, on a étudié de manière très empirique le fonctionnement des meilleurs. Grâce à ces observations, on peut investir beaucoup, de manière assez industrialisée et avec une bonne performance à date.
Votre stratégie d’acquisition ?
Les investisseurs qui nous font confiance viennent essentiellement du bouche-à-oreille ou des relations presse. Pour constituer notre communauté, on dépense très peu en acquisition payante. Ce qui nous permet, entre autres, d’avoir une croissance rentable depuis notre création il y a 10 ans. On a seulement commencé cette année à faire de l’acquisition payante, au bout de 10 ans d’activité ! Ce n’est pas une stratégie dans laquelle on croit vraiment.
Votre business model ?
Notre groupe à trois activités :
La plateforme d’investissement : les investisseurs paient des frais pour qu’on gère le véhicule leur permettant d’investir dans les projets. Les sociétés financées vont également payer de petits frais. Et pour finir, ANAXAGO est intéressée à la surperformance sur toutes ses activités. Je m’explique : si on souhaite faire 8, 10, 12% par an de ROI, mais que cela va au-delà, on se rémunère sur le delta.
La gestion de portefeuille : sur les mêmes thématiques, l’investisseur nous confie de l’argent qu’on va mutualiser avec d’autres fonds. On se rémunère à la fois par des frais de gestion et des commissions à la surperformance.
Le conseil en gestion de patrimoine : le client arrive avec des enjeux patrimoniaux un peu plus importants et on va le conseiller de manière un peu plus large sur ses portefeuilles. Sur cette activité, on applique un modèle d’intermédiation.
4 chiffres sur votre activité ?
110% de croissance l’an dernier, pour notre 10ème anniversaire ;
12 000 investisseurs actifs ;
Près d’un milliard d’euros investis d’ici la fin de l’année ;
65 collaborateurs.
Un outil du quotidien qui décuple votre force de frappe ?
On essaie de développer ClickUp, mais on n’a rien trouvé de mieux qu’un bon téléphone ! Peut-être HubSpot, qui nous permet de mieux structurer notre attractivité parce qu’on a énormément de clients.
La plus grosse claque que vous avez prise depuis vos débuts ?
Les claques qu’on prend sont liées à notre activité, aux investissements qu’on réalise. La plus grosse, c’est quand un opérateur a fait défaut sur un projet. On a passé un an à racheter la participation, à devenir promoteur pour rembourser les investisseurs… Au final, ça a été à la fois une épreuve et un passage intéressant dans notre histoire. Cela a eu la vertu de prouver qu’au-delà d’être une plateforme, on était de vrais investisseurs ultra-mobilisés. Nos clients ont pu voir que quand ça se passe moins bien, on ne les lâche pas et on fait tout pour les rembourser.
La dernière belle réussite ?
On est surtout fiers quand notre promesse est tenue, c’est-à-dire quand on sert une performance assez significative aux investisseurs, quand ce dans quoi on investit fait du sens et quand on fait beaucoup de croissance. L’année dernière, on a réussi à atteindre une performance de 10% pour nos investisseurs. C’est très bien dans un marché qui accumule les crises et qui est assez morose !
Le plus gros challenge actuel ?
On a mis 10 ans à investir 1 milliard d’euros. On aimerait investir la même somme mais dans les trois prochaines années. Tout le challenge est de savoir comment on fait ça tout en ayant vraiment un impact significatif et positif. Comment faire pour que chaque euro investi soit un euro qui compte ? Comment accélérer dans le domaine de la rénovation énergétique des bâtiments, avancer dans la maîtrise des consommations énergétiques des bâtiments qu’on rénove, investir dans la tech au service des enjeux climatiques actuels ? On veut que dans 3/5 ans on puisse se dire, aussi bien nos clients qu’Anaxago : “nous sommes fiers des investissements qu’on a réalisés parce qu’ils ont contribué à faire avancer les enjeux sociétaux”. C’est très difficile et on n’est pas les seuls à se poser la question.
Comment tu vois Anaxago dans 5 ans ?
Dans 5 ans, si Anaxago réussit à investir 2 ou 3 milliards d’euros dans des projets à impact, on aura une activité qui aura été multipliée par 10 en 15 ans. On aura construit en un temps relativement court un grand groupe financier face à des concurrents historiques, qui sont parfois centenaires.
C’est notre objectif : devenir LE groupe financier de référence sur les projets d’investissement à impact, que cela devienne une sorte de réflexe de faire appel à nos équipes, quel que soit le montant dont le client dispose.
La plus grosse opportunité dans le marché immobilier en France selon toi ?
Une niche d’investissement pour les particuliers, et même pour les professionnels d’ailleurs, c’est de rénover les passoires thermiques, les actifs en voie d’obsolescence. Soit dans le cadre d’un changement de destination : par exemple en transformant des friches ou des bureaux en habitations. Soit en achetant, en profitant des décotes, des passoires thermiques qui ne sont plus louables en l’état. Le but étant de faire les travaux nécessaires pour en faire des actifs répondant aux dernières normes environnementales.
Une deuxième niche qu’on est en train d’explorer est liée au potentiel de la ruralité. Tout le monde se focalise sur l’immobilier de centre-ville très cher et très rare mais on se rend compte que les gens ont de plus en plus besoin d’espaces verts. Donc l’enjeu, c’est de trouver comment redynamiser les zones rurales, qui disposent d’un immobilier accessible financièrement, pour répondre à ces besoins émergents, sans pour autant qu’il n’y ait que des résidences secondaires. C’est un peu plus prospectif !
Le mantra qui te met Super biens ?
“Quand vous êtes dans le sens contraire du courant et que vous nagez vite, vous reculez moins que les autres.”
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