Goodvest : 100M€ sous gestion pour la planète (à seulement 26 ans)
Joseph Choueifaty, CEO de Goodvest.
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Hello Joseph, est-ce que tu peux nous présenter ton parcours ?
Parisien d’origine, j’ai rejoint après un BAC S l’école hôtelière de Lausanne, une business school orientée vers le secteur du tourisme. Après mes études, j’ai d’abord lancé un projet entrepreneurial dans l’événementiel : j’organisais des événements étudiants (entre 30 et 40).
Avec cette expérience, j’ai réalisé que ce qui me passionnait vraiment, c’était l’entreprenariat. Du coup, j’ai intégré le master X-HEC Entrepreneur pendant la période Covid. J’ai travaillé sur plusieurs projets à impact avant de me poser sur le sujet de l’épargne : j’ai compris que c’était l’épargne qui pilotait une bonne partie de l’économie, et qu’elle jouait un rôle crucial dans les défis de la transition écologique. Pour moi, il fallait absolument que les particuliers puissent investir dans une épargne durable et sans greenwashing, même sans avoir de solides connaissances financières ou extra-financières. C’est comme ça que j’ai créé Goodvest.
La mission de Goodvest ?
La mission de Goodvest est d’aider les épargnants à investir de façon responsable, dans une démarche transparente. Ce qu’on souhaite, c’est que nos clients aient une vision claire de l'impact de leur épargne. Pour ça, on s’appuie sur une méthodologie scientifique qui respecte l’Accord de Paris, intègre les enjeux de la biodiversité et exclut les secteurs néfastes.
J’ouvre une parenthèse pour rappel : l’objectif principal de l’Accord de Paris est de limiter le réchauffement climatique à moins de 2 degrés supplémentaires par rapport aux niveaux préindustriels. Actuellement, on est déjà à +1,3 / +1,4 degrés, donc le réchauffement avance très vite et même de plus en plus vite. Notre choix, c’est que tous nos portefeuilles, tous les projets et entreprises que l’on finance, suivent une trajectoire d’émissions de CO2 compatible avec cet objectif. En gros, si toutes les entreprises dans le monde avaient les mêmes émissions de CO2 que celles qu’on sélectionne, on parviendrait à rester dans les limites fixées par l’Accord de Paris.
On a en parallèle une deuxième mission, celle d'accompagner les particuliers dans cet investissement. Ils peuvent bien sûr investir de manière autonome mais on sait que tout le monde n’a pas forcément ni les connaissances ni le temps pour gérer ses investissements seul. C’est pour ça qu’on met à disposition une équipe d’experts, disponible du lundi au vendredi, de 9 h à 19 h.
Comment êtes-vous arrivé à ce marketfit ?
On s’est rendu compte que c’est un vrai parcours du combattant pour investir de façon durable quand on est un particulier. Il y a énormément de greenwashing, les labels ne sont pas toujours fiables, ce qui fait que beaucoup de gens pensent investir de manière verte alors qu’en réalité, leur argent peut se retrouver à financer de grandes multinationales actives dans les énergies fossiles !
On voulait donc proposer quelque chose de vraiment différent ; et on y est parvenu, puisque notre approche a été reconnue pour son sérieux par des organisations telles que Reclaim Finance, une ONG de premier plan dans le secteur de la finance responsable. Leur soutien montre que notre méthodologie est perçue comme l’une des plus rigoureuses du marché.
On a aussi voulu se distinguer des autres acteurs du marché en investissant dans des fonds cotés ET dans des fonds non cotés. Pour nous, cette combinaison est essentielle, car on est convaincus que les marchés secondaires doivent soutenir cette transformation, et qu’ils permettront le développement des marchés primaires sur ces questions.
En revanche, en termes de classes d’actifs, on propose quasiment tout : assurances-vie, PER (plan d’épargne retraite) et on vient même de lancer un livret. L’idée est que, quel que soit l’objectif d’investissement d’un client, on ait une solution adaptée chez Goodvest.
Investir dans des projets à impact implique-t-il un sacrifice de rendement, comme on peut parfois l’entendre ?
Pas du tout, c’est une idée reçue. De nombreuses études montrent qu’au cours des dernières décennies, les investissements responsables ont au contraire souvent surperformé à long terme, parce qu’ils ont évité dès le départ le financement des projets sujets à controverses. Et ce, alors même que la conscience écologique n’était pas aussi présente qu’aujourd’hui ! Aujourd’hui, les politiques publiques, les appels d’offres et les investisseurs eux-mêmes accordent de plus en plus d’importance aux enjeux sociaux et environnementaux. Néanmoins les entreprises durables ont souvent des besoins de financements importants, donc entre la guerre en Ukraine et la hausse des taux d’intérêt, elles ont forcément été impactées par l’augmentation des coûts de financement. C’est ce qui explique que les investissements durables ont eu un peu de mal à performer en 2022 et 2023. Mais avec la situation qui tend à se stabiliser, nous sommes convaincus que les planètes s’alignent de nouveau et que ces investissements vont être en mesure de surperformer dans les années à venir.
Votre business model ?
Notre business model est assez simple et repose sur un principe courant dans le secteur : on applique des frais, qui dépendent du montant que nos clients nous confient pour leur épargne. Concrètement, notre rémunération moyenne tourne autour de 1 % du montant sous gestion, ce taux variant légèrement en fonction des produits et des classes d’actifs que nous proposons.
En revanche, on fonctionne sans frais d’entrée, ni frais de sortie, ni même frais d’arbitrage. Même s’ils restent pourtant encore courants dans les agences traditionnelles, on les considère comme une aberration. Pour plus de transparence, toutes nos informations tarifaires sont accessibles directement sur notre site.
Comment vos produits ont évolué depuis le démarrage ?
Quand on s’est lancé, on a commencé avec l’assurance vie, parce que c’est vraiment l’outil d’investissement de base. C’est largement utilisé, c’est fiscalement avantageux et cela permet d’investir de manière diversifiée.
Après, on a conçu une assurance vie qui respecte les objectifs de l’Accord de Paris, une approche qui n’existait pas encore sur le marché. Au départ, on s’est concentré sur des fonds cotés, pour privilégier la liquidité et parce que c’est aussi là qu’il y avait le plus de greenwashing. On avait donc urgemment besoin d’une solution fiable ! On a ensuite élargi l’offre pour répondre à d’autres besoins et types d’investisseurs. Par exemple, on a lancé une assurance-vie pour mineurs, pour que les parents puissent investir pour leurs enfants. On a aussi introduit un plan d’épargne retraite, des livrets et des produits structurés pour diversifier les objectifs d’investissement. Notre idée était - et reste - de pouvoir accompagner les épargnants à chaque étape, avec des solutions qui restent alignées avec nos critères de durabilité.
Votre stratégie d’acquisition ?
On a une stratégie d’acquisition volontairement ambitieuse et diversifiée pour élargir rapidement notre base de clients. Un tiers de nos clients provient de partenariats stratégiques. On collabore avec des institutions qui partagent nos valeurs et sont engagées dans la finance responsable : des cabinets de gestion de patrimoine et des family offices, ainsi qu’avec des banques « vertes » et certaines fintechs.
Près de deux tiers proviennent du bouche-à-oreille, qui est un des leviers les plus puissants pour les investissements à impact. D’abord, parce qu’il repose sur la confiance, un critère essentiel pour les épargnants qui se tournent souvent vers leurs proches pour obtenir des conseils ; et ensuite parce que les investisseurs engagés ont naturellement envie de partager leur démarche durable et d’en inspirer d’autres.
Outre le bouche-à-oreille, le SEO joue aussi un rôle clé. On a beaucoup misé sur la création de contenu, en publiant régulièrement des articles bien référencés qui répondent aux questions des internautes sur les investissements durables. Pour finir, on fait aussi un peu d’acquisition payante, aussi bien en ligne qu’hors ligne.
4 chiffres sur votre activité ?
Cela fait quatre ans qu’on est sur ce projet, et on a passé quelques caps importants cette année :
10 000 clients : on vient juste de dépasser cette barre symbolique.
100 millions d’euros en gestion, qui témoignent de la confiance de nos clients
25 000 tonnes de CO₂ évitées : c’est l’équivalent de dizaines de milliers de vols en avion évités. L’empreinte carbone moyenne d’un Français est autour de 9-10 tonnes de CO₂ par an, ça donne une idée de l’impact de notre approche.
46% de notre clientèle est féminine : c’est un chiffre dont on est particulièrement fiers, surtout dans un secteur où, en général, la majorité des clients sont des hommes. Pour d’autres acteurs de l’investissement, cette part féminine est souvent autour de 15%.
À quoi attribues-tu cette part importante de clientèle féminine ?
Je pense que c’est dû à plusieurs facteurs. Le positionnement « impact » peut jouer, mais ce n’est pas suffisant. On a vraiment fait un travail de fond sur une communication inclusive, qui parle aussi aux femmes. On a aussi créé des partenariats pour mieux atteindre cette audience.
La plus grosse erreur que vous avez faite depuis vos débuts ? La solution ?
Ce n’est pas une énorme erreur, car on l’a corrigée assez rapidement, mais on a mis un peu de temps à réaliser à quel point la création de contenu est ultra importante. Comparé à d’autres acteurs, on l’a fait assez tôt, mais je pense qu’on aurait pu démarrer encore plus fort. Dès le début, on a eu le réflexe d’alimenter un blog en contenu SEO, ce qui nous a apporté beaucoup de visiteurs. Là où on a pris du retard, c’est dans la production de contenu longs et sur d’autres segments. Pour vraiment capter l’attention, on a compris qu’il fallait des formats très complets et vraiment de qualité, que ce soit sous la forme d’articles approfondis et ou de vidéos très détaillées. Ce contenu « premium » a vraiment fait la différence une fois qu’on l’a mis en place.
Le challenge des 3 prochains mois ?
L’objectif principal, c’est de sortir un maximum de nouveaux produits. On vient de lancer un livret destiné à financer la transition écologique dans l’immobilier. À côté, on sentait que notre gamme manquait d’options avec capital garanti, donc on s’y est attelé. C’est une première pour nous dans cette catégorie mais on ne compte pas s'arrêter là : un deuxième produit structuré est déjà en préparation, le Goodvest Sérénité 2. Contrairement au premier produit, qui est focalisé sur les obligations vertes, le Goodvest Sérénité 2 se concentrera davantage sur des projets sociaux et solidaires. On avait un peu délaissé l’axe sociétal au profit de celui climat, même si on avait déjà des offres sur l’emploi et la solidarité. Notre assurance-vie et PER intègrent par exemple une thématique qui finance des projets de création d’emploi et d’inclusion pour les personnes en situation de handicap ou éloignées de l’emploi en France. On compte donc booster cette partie avec le Goodvest Sérénité 2. Il est déjà en pré-inscription sur le site, l’idée étant de prendre le pouls de la demande, ce qui nous aidera à dimensionner le montant total du produit avant son lancement officiel.
Dans les mois qui viennent, on prévoit aussi d’introduire des offres immobilières et d’étendre encore notre gamme. Le but, c’est vraiment de diversifier pour offrir une palette complète.
Comment vois-tu Goodvest dans 3 ans ?
L’objectif est d’atteindre un milliard sous gestion (x10 par rapport à aujourd’hui). Cela signifie multiplier par trois notre nombre de clients, tout en triplant le montant moyen confié par chaque client. L’objectif est ambitieux, mais on est confiant. En ce moment, environ 80 % de nos clients mettent en place des versements mensuels automatiques, ce qui montre qu’ils sont satisfaits et engagés, et ce qui facilite la croissance naturelle de notre activité. En lançant régulièrement de nouvelles opportunités d’investissement, on espère augmenter suffisamment le panier moyen par client.
Autre projet à 3 ans : commencer à explorer les marchés internationaux, même si ce n’est pas notre priorité immédiate. Avant de nous lancer à l’étranger, nous voulons d’abord nous assurer d’être rentables en France et de consolider notre position de leader dans l’investissement vert.
Enfin, on va chercher à développer des partenariats avec des fintechs et autres acteurs. L’idée est de continuer à partager notre expertise en matière d’investissement responsable avec d’autres acteurs et distributeurs dans les années à venir. Cela nous permettra d'élargir notre portée tout en restant concentrés sur notre mission.
Une anecdote sympa ?
Oui, j’en ai une qui m’a vraiment marqué. C’était notre première vraie levée de fonds, quatre mois après notre démarrage. Trois jours avant le closing - et accessoirement le 21 décembre 2021, soit le premier jour de mes vacances, notre plus gros investisseur décide de se désister. Il devait mettre un million d'euros dans notre levée de fonds de deux millions, le reste étant sécurisé avec 500 000 euros d'autres investisseurs et 500 000 euros de crowdfunding.
On avait plus que quelques semaines de cash devant nous, et en plus, on venait de recruter nos cinq premiers salariés. Pour ajouter à la pression, nous avions déjà 500 clients à gérer.
On a quand même décidé de continuer sans ce lead, en prévenant tous les autres investisseurs. Étonnamment, ils ont tous suivi le projet de levée de fonds, même après que le principal investisseur nous ait lâchés. Finalement, ils ne regrettent pas du tout de nous avoir fait confiance, car la société a bien évolué depuis. Quant à l’investisseur qui nous a lâché, il doit vraiment le regretter maintenant ;)
Le mantra qui te met Super biens ?
Je ne sais pas si c'est vraiment un mantra, mais chez Goodvest, nous avons défini trois valeurs fondamentales
L'engagement : qui se manifeste à la fois à travers notre action environnementale et aussi à travers l'énergie que nous mettons dans notre projet.
Le partage : de la connaissance et de la valeur. Tous nos salariés sont actionnaires de Goodvest, ce qui crée un véritable esprit d’entrepreneuriat. Nous avons aussi dès le début mis en place plusieurs actions caritatives, qui s'intègrent parfaitement à notre modèle d'impact.
La transparence : nous sommes très clairs sur l'impact de nos investissements et sur le fonctionnement de notre société, que ce soit vis-à-vis de nos clients ou de nos équipes. Par exemple, nous communiquons ouvertement sur le nombre de solutions que nous avons mises en place, le nombre de clients que nous avons et notre chiffre d'affaires. Ce n'est pas courant dans notre secteur, où les chiffres sont souvent difficiles à obtenir ou pas disponibles dans leur intégralité.
Autre chose que tu aimerais me partager avant de terminer l’interview ?
La transparence dans le secteur financier est malheureusement très souvent absente, que ce soit en matière de fonctionnement, d'impact environnemental ou même de tarification. En tant qu'épargnants, on a le droit à la transparence. Ce n’est pas acceptable qu’un particulier qui a souscrit une assurance-vie ne sache pas exactement ce qu’il finance, combien il paie ou ce qu'il peut réellement gagner, combien la banque ou l'assureur gagne sur ces transactions.
Il existe des lois qui obligent les compagnies d'assurance-vie à fournir un tableau récapitulatif des frais sur une page, mais aujourd'hui encore, une grande partie des acteurs ne rendent pas ce tableau accessible.
Donc mon conseil, c’est de ne pas hésiter à poser les questions qui fâchent à vos conseillers : c’est comme ça qu’on améliorera la transparence, et in fine la confiance des Français dans le secteur financier.
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