Enky : l'avenir du mobilier haut de gamme avec l'ameublement par abonnement
Aïssa Laroussi, CEO d'Enky
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Hello Aïssa, est-ce que tu peux nous présenter ton parcours ?
J’ai 40 ans et j'ai pratiquement toujours été entrepreneur. J'ai occupé plusieurs petits boulots dans la vente puis j’ai très vite lancé ma première entreprise dans les télécoms, à l'âge de 23-24 ans. C’était une entreprise orientée B2B, proposant des solutions télécoms (abonnements téléphoniques, GSM et internet), qui a connu une croissance assez fulgurante. On a atteint 150 employés en trois ans ! Ce qui m'a permis de me former au management et de comprendre les enjeux liés à la gestion des équipes. Malheureusement, la crise économique a fortement impacté notre principal partenaire - le plus gros opérateur belge de l'époque, et on a été contraints de réduire les effectifs puis d'arrêter le projet.
Par la suite, j'ai cofondé une entreprise dans la fintech, Edebex, une plateforme de financement basée sur un modèle d'affacturage participatif. Grosso modo, on a d'un côté des boîtes qui ont besoin de financer leur fonds de roulement et de l’autre des investisseurs qui achètent ces factures avec un petit discount.
Ce projet a été un beau succès, et après cinq ans, j'ai revendu mes parts lors d'un management buyout.
Après cette expérience, je me suis interrogé sur ce qui me passionnait vraiment. J'ai toujours été attiré par le design intérieur, l'architecture et le mobilier. C'est comme ça que j'ai été amené à créer ENKY, à la croisée des chemins entre mes compétences entrepreneuriales et ma passion pour le design.
La mission d’ENKY ?
La mission d'ENKY, c’est de transformer notre manière de consommer le mobilier avec deux objectifs principaux. Le premier, c’est de faciliter et flexibiliser l'utilisation du mobilier pour nos clients, et le second, c’est de résoudre un problème structurel lié à la circularité du mobilier.
Concrètement, ENKY propose du mobilier par abonnement, principalement orienté vers le B2B - bureaux, hôtels et projets immobiliers tels que des appartements meublés. Au lieu d’acheter du mobilier, nos clients paient un abonnement mensuel qui leur donne accès à une sélection d’ameublements qu'ils peuvent faire évoluer selon leurs besoins.
L'avantage de ce modèle est double :
Nos clients n'ont pas à investir dans le mobilier, donc n’ont pas à sortir de liquidités importantes
Nos clients bénéficient d'une grande flexibilité.
Notre plus, c’est de garantir une approche durable en prolongeant la durée de vie des produits. Si un client n’a plus besoin d’un meuble, nous le récupérons, le remettons en état et le réintroduisons sur le marché. Ce côté vertueux d’un point de vue sustainability est extrêmement important pour nous.
Le déclic qui t’a décidé à lancer ENKY ?
J'ai toujours su que l'entrepreneuriat demandait beaucoup d'engagement et de passion. Après Edebex, je voulais un projet dans lequel je pourrais m'épanouir - le design intérieur, tout en apportant une valeur ajoutée au marché. En réfléchissant, j'ai réalisé qu'il y avait un réel problème de durabilité et de circularité dans la consommation de mobilier, qui, actuellement, génère beaucoup de déchets.
D’abord parce que beaucoup de personnes sont contraintes par des budgets limités : elles achètent donc des produits de faible qualité qui ne durent pas. Ensuite, parce que nos vies changent plus rapidement que celles de nos parents et encore plus que celle de nos grands-parents. De fait, le mobilier est vite obsolète, ce qui accélère son passage aux déchets. Parallèlement, notre société glisse petit à petit d’une économie de la possession à une économie de service et d’usage.
Tout cela cumulé, j'ai compris qu'il y avait un énorme potentiel pour changer la manière dont nous consommons le mobilier. Aujourd'hui, faire du leasing pour sa voiture, c'est presque devenu la norme, et je suis intimement convaincu que dans 5 à 10 ans, ça va devenir la norme pour le mobilier aussi. C'est ce constat qui m'a poussé à créer ENKY, avec l’ambition de répondre à ce besoin de durabilité et de flexibilité dans l'usage du mobilier.
Votre business model ?
Pour la partie location de mobilier, nous travaillons principalement sur des projets dont la valeur de mobilier varie entre 20 000 et 500 000 euros. Nous proposons trois formules d'abonnement :
la première est un abonnement pur, où les clients ne peuvent pas acheter les produits en fin de contrat ;
la seconde permet l'achat des produits à la fin du contrat, ce qui la rend un peu plus chère car nous amortissons la valeur du mobilier ;
la troisième est ce que nous appelons l'achat circulaire : les clients achètent le mobilier, mais nous garantissons de le racheter jusqu'à dix ans plus tard.
Pour donner une idée, pour un espace nécessitant 50 000 euros de mobilier, l'abonnement avec ENKY revient à environ 600 euros par mois, installation incluse. Nous offrons également un accompagnement avec un réseau de designers d'intérieur et d'architectes pour aider nos clients dans la sélection des produits, ce service étant inclus à partir d'un certain seuil de projet.
Peux-tu nous en dire plus sur ENKY Invest et comment cela fonctionne ?
Au départ, nous avons financé notre mobilier nous-mêmes et avec des acteurs bancaires mais j'ai toujours eu l'idée d'ouvrir cette possibilité de financement à une communauté d'investisseurs. Un héritage d’Edebex, ce côté de finance alternative (rires) ! C’est ce que nous avons fait avec ENKY Invest, qui nous a permis d’intégrer une dimension financière à notre modèle.
Concrètement, les investisseurs nous prêtent de l'argent à nous, et non aux clients finaux, ce qui nous permet d'analyser et de garantir le risque. Le ticket d'entrée est de 500 euros minimum par investissement, avec des taux de rendement de 6 à 8,5% selon les durées des projets. Nous offrons deux formules de remboursement : l'une où le capital est remboursé périodiquement, avec des intérêts dégressifs sur le solde restant dû, comme un crédit classique, et l'autre où le capital est immobilisé pendant une durée fixe et les intérêts sont perçus périodiquement. À la fin de la période, les investisseurs récupèrent 100% de leur capital.
Une offre Super biens x Enky Invest est disponible plus bas
Imaginons un client avec un contrat de mobilier de 100 000 euros sur 36 mois. Nous publions ce projet sur notre plateforme, en fournissant des détails sur le type de projet (bureau, hôtellerie, etc.) et une liste du mobilier impliqué. Les investisseurs peuvent alors choisir le montant qu'ils souhaitent investir, par exemple 5 000 ou 10 000 euros, sur la base d’un tableau d'amortissement qu’on leur fournit.
Ce modèle est vertueux car il permet d'éliminer des intermédiaires (surtout bancaires) qui ne voient pas le mobilier comme quelque chose qui a de la valeur. Avec l’investissement direct, on peut garantir des rendements intéressants pour les investisseurs et disposer des liquidités nécessaires pour financer de grands projets de mobilier. En plus, nos investisseurs deviennent des ambassadeurs : grâce à la promotion qu’ils font d’ENKY, on continue à développer notre communauté.
Depuis le démarrage, est-ce que le produit a évolué, si oui, de quelle façon ?
Nous avons lancé ENKY en 2020, en focalisant initialement sur les bureaux. Malheureusement, le timing n'était pas idéal car peu après, le Covid est arrivé. Nos premiers deals ont été gelés pendant cette période. Nous avons alors tenté d'attaquer le marché en meublant les espaces de télétravail chez les particuliers, mais nous savions qu'il n'y avait pas de vrai marché pour cela. C'était une phase pour trouver le market fit.
Après le retour progressif des entreprises au bureau, il y a eu une demande accrue pour rendre ces espaces plus agréables, avec du bon mobilier. Les entreprises, même celles avec des budgets plus modestes mais en croissance, voulaient des bureaux plus sympas pour encourager leurs employés à revenir. Il n’est pas juste question d'avoir une table pour poser un ordinateur, mais de créer un espace de bien-être. Cela a créé un déclic : tout peut changer du jour au lendemain, et le mobilier doit s'adapter rapidement à ces changements.
Au début, nous avons proposé des solutions pour les bureaux, et cela a bien marché. Ensuite, nous nous sommes étendus à tout projet B2B. Aujourd'hui, nous travaillons dans divers secteurs, notamment l'hospitality au sens large : hôtels, projets immobiliers avec des appartements meublés, espaces de coworking, co-living, restaurants, etc. Notre objectif est de devenir l'acteur de référence pour tout type de besoin en mobilier B2B avec notre solution d'abonnement.
Votre stratégie d’acquisition ?
Aujourd'hui, notre stratégie est très organique, on compte beaucoup sur le bouche-à-oreille. Nous avons mis en place dès le départ un système de parrainage où nos utilisateurs peuvent inviter d'autres personnes, ce qui fonctionne très bien.
En parallèle, nous commençons à en parler dans la presse et sur les réseaux sociaux. On est également en contact avec des newsletters orientées investissement, comme Snowball. Cela nous permet de toucher des communautés d'investisseurs et d'épargnants par leur intermédiaire. Le but étant de leur présenter nos alternatives à l'investissement classique, telles que les actions ou obligations.
4 chiffres sur votre activité ?
Entre 5 à 8 millions d'euros de mobilier sur le marché.
Une équipe composée de 10 personnes.
Une croissance de presque 100% par rapport à l'année précédente.
En seulement trois mois, 300 investisseurs nous ont déjà fait confiance pour la partie Invest.
Le challenge des 3 prochains mois ?
Mon parcours entrepreneurial m’a appris qu'il ne faut pas toujours être hyper pressé, hyper visible et scaler à tout prix. Donc on a pris le temps de vraiment comprendre notre marché, quel était vraiment le modèle le plus vertueux pour la partie distribution… Dans les prochains mois, on va donc se focaliser sur trois grandes priorités :
Renforcer et agrandir notre communauté de partenaires. On a fait le choix de ne pas internaliser les fonctions designers et architectes, même si tous nos clients nous demandent systématiquement du design et de l'accompagnement. D’abord parce qu’aller chercher l’expertise à l’extérieur nous permet de trouver LA meilleure compétence particulière pour chaque projet. Ensuite, parce que cette communauté fonctionne aussi comme apporteur d’affaires. Nous avons déjà une cinquantaine de partenaires avec qui nous collaborons étroitement. Nous prévoyons d'organiser plusieurs événements pour donner de la visibilité à ces collaborations et renforcer cette communauté.
Développer notre plateforme investisseurs. Nous avons un pipe de projets en croissance pour lequel on a un besoin de financement important. Notre objectif, c’est vraiment de faire de notre plateforme d'investisseurs un moteur clé pour réaliser ces projets, notamment les plus gros.
Lancer et promouvoir notre offre sans option d'achat. Le risque avec la formule abonnement avec option d’achat, c’est qu’on devienne dans l’imaginaire collectif un système de financement mensualisé pour mobilier haut de gamme. Or, on veut continuer à adresser les personnes qui souhaitent utiliser le mobilier sans forcément le posséder in fine. On a donc récemment lancé une formule sans option d'achat, qui est environ 40 à 50 % moins chère que celle avec option d'achat, qui correspond à l’usage réel.
Une anecdote sur ENKY ?
Il y a un phénomène que nous avons observé depuis le début d'ENKY qui nous a frappés : les clients sont à la fois satisfaits et surpris par la qualité du mobilier qu’on leur fournit. C’est un peu comme s’ils redécouvraient la valeur du mobilier de qualité, comme si les gens avaient perdu le sens de ce qu'est un vrai meuble de qualité, durable, souvent en bois massif.
C’est un phénomène qui est renforcé par le fait qu’on soit une entreprise 100 % digitale : nos clients voient les meubles uniquement à travers des photos en ligne avant de commander. Il arrive souvent que les clients soient impatients, voire frustrés, à cause des délais de fabrication qui peuvent aller jusqu'à 6 à 8 semaines, car chaque meuble est fabriqué spécifiquement pour eux. Mais quand nous livrons enfin le mobilier, leur réaction est toujours la même : leurs yeux s'illuminent, c’est comme une révélation pour eux, et c’est systématique.
Le mantra qui te met Super biens ?
Pour moi, le mantra, c'est « be a leader ». Pas dans le sens de se comporter en patron autoritaire, mais vraiment dans l'esprit du leadership. Un leader est quelqu'un qui met en avant son équipe, qui donne du pouvoir aux gens autour de lui, qui est au service des autres, qui écoute. C'est une valeur forte chez ENKY, et elle vient aussi de ma propre philosophie.
Je pense que c'est important de construire et de comprendre un écosystème plutôt que de vouloir le disrupter à tout prix. Beaucoup de startups se positionnent comme des disruptrices, cassant les modèles existants. Chez ENKY, on préfère créer de la valeur en collaboration avec les acteurs déjà présents, par exemple les architectes et les designers : en reconnaissant que nous ne sommes pas les meilleurs dans tous les domaines, on crée plus de valeur ensemble et on contribue à quelque chose de plus puissant.
Même chose avec notre plateforme d'investissement. Plutôt que de chercher des fonds auprès de grands institutionnels, on préfère donner aux petits épargnants la possibilité d'investir directement. C’est un système plus transparent et communautaire, qui donne accès et visibilité à ceux qui en ont besoin. Ce côté très community-oriented est essentiel pour nous.
Autre chose que tu aimerais me partager avant de terminer l’interview ?
On est convaincus que prendre son mobilier par abonnement sera la norme dans 5 à 10 ans. Et on va tout faire pour que ça soit le cas !
Intéressé.e par l’offre d’Enky ? Grâce à Enky Invest, vous pouvez participer au financement de ce modèle vertueux en tant qu’investisseur, et profiter de rendements de 6 à 8,5% ! J’ai négocié pour vous une offre Super biens qui vous donne accès à un crédit de 100 à 300€ sur votre 1er investissement. Pour en profiter, (Inscription obligatoire pour accéder au code) !
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