Bienvenue dans cette 32ème édition de Super biens - Des interviews au cœur de l’immobilier.
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La mission de Morning ?
Chez Morning, notre mission est simple : que les gens passent une bonne journée de travail. Une mission plus difficile qu’il n’y paraît puisque chaque personne a sa propre définition d’une bonne journée de travail !
On essaie donc de personnaliser au maximum notre réponse. Soit à travers tous les services dédiés aux personnes qui viennent travailler dans nos espaces, soit à travers une ambiance de travail. Je m’explique : quand je parle d’ambiance de travail, je parle des hommes et des femmes qui font en sorte que les intéractions soient agréables, que les problématiques des entreprises et des individus qui viennent chez Morning soient adressées.
C’est ce qui caractérise Morning par rapport à ses concurrents : cette capacité à rendre nos espaces et l’ambiance qui s’en dégage plus sympa !
Le déclic qui t’a décidé à lancer Morning ?
Ce qui m’a motivé quand j’ai créé Morning, c’est le partage d’espaces où la rencontre est possible, où l’expertise se croise. Cette idée assez simple qu’on est meilleurs quand on travaille à plusieurs : on échange plus facilement quand on travaille sous le même toit, on a tous des choses à partager et à s’apprendre, même à la machine à café. C’est l’essence même de l’économie collaborative.
Mais pour que cela marche, il faut que les personnes se parlent. C’est là que Morning intervient. À travers des cours de sport, un concert, un petit café entre des experts ou un apéro après le travail pour fêter un gros contrat, on crée plein de moments de rencontre.
Votre stratégie d’acquisition ?
Je pense que les gens viennent à nous via notre site Morning.fr mais aussi par le bouche-à-oreille. On est une boîte humaine, on fait du service, nos collaborateurs sont attentionnés avec les colocataires, donc les gens qui sont chez nous nous recommandent.
Pour donner une réponse un peu plus “technique”, je dirais que nos acquisitions viennent :
du bouche-à-oreille pour un tiers ;
de notre stratégie marketing pour un autre tiers (l’ensemble des canaux qui atterrissent sur le site web ou mobile) ;
de nos apporteurs d’affaires pour le dernier tiers (brokers, utilisateurs qui nous conseillent auprès de leur clients).
Votre business model ?
Chez Morning, on développe trois grandes offres :
Le bureau privé : c’est l’offre de coworking très classique pour les petites et moyennes boîtes. J’entends par bureau privé une surface de 10 à 100 m2, fermée avec des badges, réservée à l'usage unique de la société qui la loue. Cette entreprise profite à côté des espaces communs : les salles de réunion, les cours de sports, l'accueil, la cafétéria…
Le plateau indépendant : cette offre concerne des espaces un peu plus grands. Typiquement, il va s’agir d’un étage dans l’un de nos immeubles, qui va être dédié à une seule organisation. Dans ce cadre, le rôle de Morning va être de customiser cet espace indépendant : installer un coin café propre aux collaborateurs, leurs propres salles de réunion…
L’immeuble indépendant : dans le cadre de cette offre, l’entreprise loue tout l’immeuble. On est sur des boîtes comme L’Oréal, Swile.co, Alma, Too Good To Go… Morning vient gérer tous les services, tout l’immobilier (les aspects techniques notamment), éventuellement l’animation. Nous mettons aussi ces entreprises en relation avec tout notre écosystème de prestataires.
À côté de ces trois grandes offres, on développe aussi une offre destinée aux entrepreneurs individuels ou les télétravailleurs : des offres nomades qui commencent à partir de 300 euros par mois.
3 chiffres sur votre activité ?
Pas moins de 10.000 coworkers travaillent dans nos espaces. C’est l’équivalent d’un petit stade de foot quand même !
Plus de 200 collaborateurs. Au démarrage, il y en avait moitié moins et d’ici la fin de l’année, on table sur presque 300 collaborateurs ;
60 à 70% de croissance par an depuis les débuts de Morning il y a 10 ans, probablement 100% en 2022, si tout va bien. Ce qu’il y a de notable, ce n’est pas seulement le chiffre mais surtout la linéarité : contrairement à des scale-up, notre croissance est forte et régulière. Sans compter que, contrairement à d’autres start-up, nous sommes rentables. Et ça, c’est très rare !
Votre modèle de croissance ?
Notre croissance est principalement financée par notre capacité interne même si on a fait une levée de fonds et établi un partenariat avec Nexity il y a un peu plus de 3 ans. Le groupe immobilier, qui est notre actionnaire majoritaire, nous aide évidemment à grandir. Cela dit, notre modèle est rentable et s’autofinance. On n’a pas basé notre croissance sur l’injection massive de capitaux extérieurs !
La plus grosse claque que vous avez prise depuis vos débuts ?
Le COVID en 2020, sans surprise ! Entre mars et août, on a perdu quasiment la moitié de notre chiffre d’affaires… On s’est vraiment interrogé : est-ce qu’on allait tenir le coup, comment on pouvait faire pour remonter la pente ?
Pendant les mois qui ont suivi, on a fait le dos rond pour traverser la crise : on a appelé tous les clients, tous les propriétaires, tous les fournisseurs, tous les prestataires… Finalement, on s’en est plutôt très bien sortis. Surtout qu’en période post-COVID, les mentalités ont évolué : tout le monde ne prêche plus que par la flexibilité, le service… Pour faire simple : c’est le nouveau bureau tel que nous l’offrons ! C’est-à-dire beaucoup plus axé sur le collaborateur, beaucoup plus désirable, plus ouvert, plus central...
En fait, le COVID nous a paradoxalement mis au centre du jeu de l’immobilier de bureau puisque le coworking répond parfaitement aux attentes du marché ! Ce qui explique aussi qu’on fasse 100% de croissance cette année.
Le plus gros challenge actuel ?
On travaille actuellement à fond sur l’expérience client : on réfléchit à tout ce serviciel, qui au fond fait toute l’expérience du coworker. On veut faire en sorte que le coworker soit encore plus content de venir travailler dans nos espaces. C’est un sujet global.
On travaille par exemple sur la conciergerie, qui est un nouveau métier chez nous. On réinvente le concept pour qu’il s’adapte à nos actifs, on la digitalise, on regarde comment on l’intègre aux comptoirs, à l'accueil, au sport, au bien-être, au travail des Morning managers…
On s’interroge aussi sur la possibilité d’installer une petite cuisine pour faire nous même notre propre nourriture. On voudrait travailler avec un chef pour faire nos propres bocaux morning, élaborés avec des produits de qualité, équilibrés… Ce qu’on cherche ici, ce n’est pas forcément à faire de l’argent mais vraiment à renforcer l’expérience de la pause dej du coworker. Lui proposer une réponse sympa, intelligente (avec les couverts !), responsable, pour qu’il n’ait plus à se casser la tête entre apporter son repas, se faire livrer etc… C’est aussi un moyen de se démarquer : chez Morning, on a pensé à ce moment hyper important, cette heure dans la journée où ce qui était compliqué devient simple.
Par ailleurs, à plus long terme, on réfléchit aussi sur le moyen d’apprendre aux entreprises à mieux s’organiser pour mieux travailler, de les aider pour qu’elles grandissent. L’objectif, c’est que Morning apparaisse comme un écosystème qui permet aux entreprises d’être plus performantes, à leurs collaborateurs d’être mieux formés, dans plus de bien-être…
Concrètement, quelle forme cet accompagnement pourrait-il prendre ?
Dans un premier temps, cela pourrait prendre la forme d’échanges et de retours d’expérience entre décideurs sur les problématiques partagées : des questions d’organisation, de culture… On pourrait aussi penser à une sorte de hot-desk de toutes les problématiques d’entreprises, un peu à la manière d’un fond qui met à disposition ses experts… Ou à une agence qui fait l’intermédiation entre les besoins et les experts qui ont une réponse à apporter. La réponse n’est pas encore formalisée.
Un fun fact sur Morning ?
La première personne avec qui j’ai monté cette entreprise, qui s’occupe maintenant de tout l’aspect humain/RH, c’est aussi mon ex. On est resté en très bons termes après notre rupture et on incarne un peu le couple parental au bureau ! Après j’ai beaucoup de très bons copains à des postes clés : à la DAF, à la communication. Ce qui ajoute encore une petite touche sympathique à l’ambiance générale.
Le mantra qui te met Super biens ?
J’ai un seul mantra, qui me suit depuis le début : c’est du taf mais c’est du kiff !
C’est le mantra général de l’entreprise. Si tu ne prends pas de plaisir dans ton travail, il vaut mieux arrêter, chercher ailleurs. On y passe quand même 8 à 10 heures par jour ! Donc si ton métier ne t’éclate pas, c’est toute la vie qui ne va pas. Il y a forcément un job ailleurs qui te permettra de prendre du plaisir, qui te fera te sentir bien tous les matins au réveil et pour lequel tu pourras dire : “oui, je suis au bon endroit”. Je prends souvent l’image de la ruche. On est tous des abeilles, nous apportons notre part à une organisation plus grande que nous, mais plus il y aura de plaisir dans le butinage, plus le miel sera bon. La notion de plaisir dans le travail est assez culturelle : en France, on a vite tendance à oublier cet aspect, voire à opposer le travail au plaisir. Je crois qu’il faut changer ce modèle. Pour moi, le plaisir est un élément essentiel dans le travail parce qu’il permet d’être performant, et donc d’apporter plus de valeur à son entourage et à son entreprise.
Intéressé par les services de Morning ? Profitez d’une visite an avant-première de Morning Laffitte (leur plus grand espace jamais ouvert), avant son ouverture en septembre, et faites partie des premiers inscrits. Pour en profiter, contactez-les à commerce@morning.fr avec le code ‘Super biens’.
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