Bienvenue dans cette 30ème édition de Super biens - Des interviews au cœur de l’immobilier.
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La mission de Mon Cercle Immo ?
La mission de notre plateforme aujourd’hui, c’est d’accompagner les Français dans la sélection des professionnels qui vont les assister tout au long de leur projet immobilier. Ce qu’on cherche, c’est de limiter un maximum les déconvenues liées à un investissement immobilier. Pour cela, on propose à nos utilisateurs un référencement de professionnels sérieux. Ce référencement, on l’obtient de deux manières :
Premièrement, ils sont certifiés par notre plateforme ;
Deuxièmement, ils reçoivent des avis et des commentaires de la part d’autres utilisateurs.
Il faut d’ailleurs préciser que sur Mon Cercle Immo, il y a toutes les professions essentielles pour mener à bien un projet immobilier : on y trouve des agents immobiliers mais aussi des artisans, des notaires, des experts-comptables, des assureurs…
Notre but est de créer un environnement de confiance auprès de nos utilisateurs. Pour imager, nous souhaitons devenir le Trip Advisor ou le Malt dédié à l’immobilier !
Le déclic qui vous a décidé à lancer Mon Cercle Immo ?
Le fondateur initial de Mon Cercle Immo, c’est Christopher (Wangen). Il est très actif sur les réseaux sociaux : il est suivi par près de 300.000 personnes sur l’ensemble des plateformes (YouTube, Instagram et Facebook). Il a accompagné près de 10.000 personnes dans leur projet d’investissement immobilier. Par le biais de cette activité, il s’est rendu compte que deux problématiques revenaient sans cesse :
Les potentiels investisseurs ont peur au moment de se lancer, souvent parce qu’ils se sont fait avoir par le passé par des professionnels de l’immobilier peu fiables. Entre parenthèses, c’est ce qui m’est arrivé !
Les potentiels investisseurs se sentent un peu seuls, un peu perdus : ils ne savent pas à qui s’adresser, ils ne savent pas par où commencer, combien cela va coûter…
Parallèlement, on a fait le constat qu'avec Internet et le digital, on peut facilement vérifier la fiabilité d’un produit ou d’une marque : il suffit de regarder les avis. Du coup, on s’est dit qu’il fallait transposer cette habitude à l’immobilier. C’est comme ça qu’on a eu l’idée de la plateforme Mon Cercle Immo, qui permet aux candidats à l’investissement immobilier de trouver des professionnels fiables, en contrôlant et en partageant des avis.
Votre stratégie d’acquisition ?
Comme toute marketplace, on doit à la fois aller chercher des utilisateurs (des investisseurs) et des professionnels. La problématique est la suivante : s’il n’y a pas suffisamment de professionnels, les utilisateurs ne reviennent pas parce qu’ils sont frustrés ; inversement, s’il n’y a pas assez d’investisseurs, les professionnels sont mécontents parce qu’ils n’atteignent pas le retour sur investissement espéré.
En ce qui concerne Mon Cercle Immo, on ne dépense aucun budget de communication à destination des particuliers. Depuis le lancement de la plateforme, il y a pratiquement 2 ans, notre base de clients est uniquement issue de la communauté de Christopher. Jusque là, on a comptabilisé près de 130.000 visiteurs uniques, soit environ 7000 à 8000 visiteurs uniques par mois.
Côté professionnels, on a, pendant un an et demi, fonctionné grâce à des recommandations venues de la communauté de Christopher. On a commencé à prospecter et à faire de l’outbound pur et dur depuis seulement 6 mois. On a un commercial à temps plein et deux alternants qui sourcent et sélectionnent les professionnels.
Votre business model ?
On ne monétise pas du tout l’accès à la plateforme côté clients investisseurs. Aujourd’hui on a deux abonnements à destination uniquement des professionnels, toutes professions confondues :
un abonnement trimestriel à 395€ HT
un abonnement annuel à 1295€ HT
Au départ, nous proposions également un abonnement mensuel mais nous l’avons supprimé. La durée était inadaptée aux délais moyens des projets immobiliers (entre 3 mois et 1 an en général).
D’ici 4 mois, la formule “abonnement” ne s’appliquera plus aux artisans. Nous avons décidé de partir sur un modèle de commission, appliquée aux chantiers qu’ils obtiennent grâce à la plateforme.
Pour finir sur cette partie, on est en autofinancement complet depuis le début, notre croissance est 100% interne.
4 chiffres sur votre activité ?
Entre 7000 et 8000 utilisateurs uniques par mois ;
18 millions d’€ de volumes d’affaires (cela peut être un achat, mais également la prestation d’un expert-comptable par exemple) ;
1500 projets concrétisés, c’est-à-dire un contrat signé avec un expert comptable comme un bien vendu grâce à un chasseur référencé sur la plateforme ;
Un peu plus de 12.000 mises en relation
J’en ajoute un : notre chiffre d'affaires a triplé entre la première et la deuxième année. Cette année, on va encore le doubler.
Un outil du quotidien qui décuple votre force de frappe ?
On a deux outils structurants :
Hubspot pour la partie CRM, à destination des commerciaux et de la responsable marketing ;
LaGrowthMachine sur la partie prospection / outbound.
La plus grosse claque que vous avez prise depuis vos débuts ?
En avril dernier (2021), on a vraiment cru qu’on allait se casser la figure. Plus aucune recommandation de professionnels ne nous arrivait de notre réseau. Il a donc fallu en catastrophe mettre en place une stratégie d'outbound pour aller chercher de nouveaux professionnels. Là, on s’est trouvé face à des questions existentielles : par où commencer, comment faire, quels outils utiliser ? À côté de ça, nous avons dû recruter pour remplacer 2 collaborateurs sur le départ… Donc jusqu’en septembre, il y a eu un gros moment de flottement. D’ailleurs, on devait sortir la V2 de notre site internet en septembre 2021, et on est toujours sur la V1… D’une part parce qu’on a pris du retard dans le développement pendant cette période, et parce qu’ensuite le développeur principal est parti et que son remplacement a été une galère. On est reparti avec une agence cette fois, mais beaucoup d’argent a été dépensé, beaucoup de temps a été gâché. Je pense que c’est le problème de toutes les structures dans le digital qui n’ont pas de CTO en interne…
Le plus gros challenge actuel ?
On a décidé de renforcer drastiquement la partie vérification. Donc on sait que sur les 2000 professionnels référencés actuellement, certains ne seront pas renouvelés. Il va falloir les remplacer : un énorme travail de prospection nous attend !
La dernière belle réussite ?
Le mois dernier, tous les indicateurs étaient au beau fixe ! On a atteint les 8000 visiteurs uniques, 2000 abonnés ont rejoint en un mois le compte Instagram de Mon Cercle Immo, beaucoup de projets ont été déposés (700 projets contre 500 projets en moyenne les autres mois). On pense que le travail de fond commence à payer.
Un fun fact ?
Pas vraiment non... Cela dit, au quotidien, on rit beaucoup, mais sur de petites anecdotes !
La plus grosse opportunité dans le marché immobilier en France selon toi ?
Pour moi, il y a un gros sujet sur le financement des particuliers. Aujourd’hui, il y a deux solutions :
Aller voir son banquier (et cela se solde bien trop souvent par un échec, parce qu’il faut mettre 15% d’apport, parce que le candidat à l’emprunt n’a pas le bon profil, ou il a un bon profil mais la banque estime que non, etc..)
Aller voir un courtier en crédit (qui ne va pas forcément se mouiller, qui ne va travailler que les bons dossiers parce que pour lui, c’est le plus rentable)
Or, pour moi, l'accès à la propriété peut être universel. Outre Atlantique par exemple, il existe des modèles intéressants qui démocratisent l’accès à la propriété, comme le rent-to-own (location avec option d'achat). Cela permet à certains profils de concrétiser un projet d’achat, même s’ils ne rentrent pas dans les critères bancaires. Deux entreprises se sont positionnées aux États-Unis (Divvy Home et Landis Technologies), leur valorisation se compte en milliards. Elles financent l’achat de biens immobiliers à la place de particuliers, qu’elles leur louent ensuite pendant 2 ou 3 ans. Au bout de ces 3 ans, les locataires deviennent propriétaires. C’est un marché qui est en train d’exploser mais il faut d’énormes capitaux pour se lancer. C’est peut-être pour cela qu’il n’y a personne sur ce marché en France pour le moment.
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